C’est autour d’une magnifique Malouinière que le lycée a été construit vers la moitié du XXème siècle. Cette demeure entourée d’un parc de 8 hectares et caractéristique de l’habitat des grands armateurs Malouins, fut rachetée en 1947 par la Municipalité de Saint Servan puis entièrement rénovée entre 1954 et 1964. En effet, elle avait été ravagée par un feu de cheminée en janvier 1943 alors qu’elle était occupée par les allemands.
Parmi les autres faits marquants la concernant, il faut noter qu’elle fut la propriété du Comte Frédéric de Chateaubriand, cousin de René-François de Chateaubriand, le célèbre écrivain. C’est d’ailleurs là que la mère de ce dernier décéda en 1797.
Désormais, les bureaux de l’administration y sont installés.
Le « Lycée d’Etat de Jeunes Filles de plein air » était un lycée climatique marin qui accueillait des élèves de la 6ème au baccalauréat. Certains élèves, admis sur dossier, bénéficiaient d’un suivi particulier en raison de problèmes médicaux.
Au fils des années, le lycée a connu des mutations significatives. En effet, outre la mixité, il a aussi ouvert des sections en voie technologique et professionnelle. Afin de pouvoir accueillir ces élèves, d’autres bâtiments furent érigés.
Le dernier en date est celui de Sciences construit selon les dernières normes énergétiques.
Pourquoi Jacques Cartier ?
Comme de nombreux autres établissements scolaires de la ville, le Lycée porte le nom d’une personne emblématique de Saint Malo.
En effet, Jacques Cartier était un navigateur et explorateur malouin du XVIème siècle qui s’est illustré par la découverte du Canada. Une fresque en bois relatant une partie de cette histoire est visible dans le hall du bâtiment 1, près de la vie scolaire.
Le « 1% artistique »
Il s’agissait d’un dispositif mis en place par l’Etat en 1951 et qui avait pour objet de sensibiliser les citoyens à l’art et à la culture. Ainsi, pour chaque nouvelle construction d’un édifice public, 1% du budget était consacré à la réalisation d’une œuvre par un artiste.
Au Lycée Jacques Cartier, c’est le sculpteur d’origine italienne Volti qui a contribué à ce dispositif. Son œuvre, travaillée en pleins et en vides, représente une femme assez gironde dans un état méditatif.
Une jeune artiste, Tifen, s’est inspirée de cette sculpture pour en faire un tableau visible à l’entrée de la salle de réunion.